Carrières longues et retraite 2026 : conditions, âges de départ, stratégies et pièges à éviter

🔎 Introduction

Le dispositif carrières longues permet aux assurés ayant commencé à travailler jeunes et validé des trimestres très tôt de partir avant l’âge légal. Depuis la réforme, la logique s’articule autour de bornes d’âge (16, 18, 20 et 21 ans) et d’un nombre total de trimestres requis. Cet article détaillé vous aide à comprendre qui est éligible, à quel âge partir, et comment sécuriser votre droit avec des tableaux, des exemples et une FAQ pratique.

Infographie carrière longue 2026 : âge de départ et trimestres requis

📊 Infographie : âge de début d’activité et âge de départ possible


📘 Qu’est-ce qu’une carrière longue ?

Une carrière longue s’applique lorsque l’assuré a commencé à travailler avant un âge repère (16, 18, 20 ou 21 ans) et qu’il remplit deux conditions : amorçage tôt (trimestres validés avant l’âge repère) et total suffisant de trimestres pour le taux plein.

  • Amorçage : valider 5 trimestres (ou 4 si né en fin d’année) avant la fin de l’année civile des 16, 18, 20 ou 21 ans.
  • Total requis : atteindre le nombre de trimestres pour le taux plein (selon la génération, généralement 169 à 172).
  • Nature des trimestres : trimestres cotisés (emploi, apprentissage, service militaire), complétés par certaines périodes assimilées (chômage indemnisé, maladie, maternité, invalidité) dans des plafonds.

À retenir : Départ anticipé = amorçage tôt + total de trimestres atteint. Sans l’un, l’autre ne suffit pas.


⚖️ Âges de départ possibles en 2026

Plus le début d’activité est précoce, plus l’âge de départ peut être bas. Le tableau ci-dessous synthétise la logique courante en carrière longue.

Âge de début d’activité Condition d’amorçage Âge de départ possible Trimestres requis (taux plein)
Avant 16 ans 5 trimestres avant 16 ans 58 ans Jusqu’à 172
Avant 18 ans 5 trimestres avant 18 ans 60 ans Jusqu’à 172
Avant 20 ans 5 trimestres avant 20 ans 60–62 ans (selon génération) 169–172
Avant 21 ans 5 trimestres avant 21 ans 63 ans Jusqu’à 172

Note : les seuils exacts dépendent de l’année de naissance et de la réglementation en vigueur au moment de la liquidation.

Carrière longue vs âge légal de départ à la retraite : schéma explicatif

📷 Schéma : âge légal vs carrière longue


🧮 Exemples concrets

Exemple 1 : salarié ayant commencé à 17 ans

  • Début d’activité : 1989
  • Amorçage : 5 trimestres validés avant 18 ans
  • Total : 172 trimestres cotisés atteints à 60 ans
  • Résultat : départ possible à 60 ans au lieu de 64

Exemple 2 : artisan ayant commencé à 15 ans

  • Début d’activité : 1985
  • Amorçage : 5 trimestres validés avant 16 ans
  • Total : 172 trimestres atteints à 58 ans
  • Résultat : départ possible à 58 ans (6 ans avant l’âge légal)

Exemple 3 : salarié ayant commencé à 20 ans

  • Début d’activité : 1990
  • Amorçage : 5 trimestres validés avant 20 ans
  • Total : 172 trimestres atteints à 62 ans
  • Résultat : départ possible à 62 ans au lieu de 64
Retraite anticipée carrière longue : illustration

📰 Illustration : retraite anticipée en carrière longue


💡 Points de vigilance

  • Plafonds des trimestres assimilés : chômage indemnisé, maladie, maternité, invalidité comptent, mais dans des limites et ne remplacent pas des trimestres cotisés pour l’amorçage.
  • Périodes à l’étranger : prises en compte uniquement si accord international et justificatifs probants.
  • Rachat de trimestres : peut aider à atteindre le total, mais n’est pas toujours considéré comme cotisé pour l’amorçage carrière longue.
  • Carrières mixtes : salariés, indépendants, apprentis, intérim → bien qualifier la nature de chaque trimestre.

Conseil pratique : faites auditer la nature (cotisés/assimilés) de vos trimestres avant de déposer une demande carrière longue.


🧰 Stratégies pour optimiser

  • Vérifier : votre relevé sur info-retraite.fr et corriger les périodes manquantes.
  • Qualifier : distinguer cotisés vs assimilés pour respecter l’amorçage.
  • Simuler : départs à 58 / 60 / 62 / 63 ans et comparer les impacts de pension.
  • Évaluer : l’intérêt d’un rachat (taux seul vs taux+durée) si le total est insuffisant.
  • Anticiper : fiscalité, fin de carrière, et éventuels dispositifs complémentaires (pénibilité, handicap).
Checklist carrières longues : trimestres cotisés et assimilés pris en compte

✅ Visuel : trimestres retenus en carrière longue


❓ FAQ – Carrières longues

Quelle différence entre carrière longue et taux plein ?

La carrière longue offre un départ anticipé, mais le taux plein dépend du nombre total de trimestres. L’un ne remplace pas l’autre : il faut les deux pour partir tôt sans décote.

Peut-on cumuler carrière longue et rachat de trimestres ?

Oui, pour compléter le total requis. En revanche, les rachats ne sont pas toujours pris comme cotisés pour l’amorçage. Vérifiez le type de période rachetée.

Les périodes de chômage comptent-elles ?

Le chômage indemnisé est assimilé et peut compter dans des plafonds. Il contribue au total, pas forcément à l’amorçage comme trimestres cotisés.

Un congé maternité est-il pris en compte ?

Oui, les trimestres maternité sont assimilés et reconnus. Ils participent au total. Vérifiez leur nature pour l’amorçage.

Peut-on partir à 58 ans en carrière longue ?

Oui, si vous avez commencé avant 16 ans et validé 5 trimestres avant cet âge, avec le total requis atteint.

Comment prouver l’amorçage avant 18/20/21 ans ?

Par vos bulletins, contrats, attestations, relevés URSSAF, service militaire ou apprentissage. Conservez et centralisez ces pièces.

Les périodes à l’étranger sont-elles prises en compte ?

Oui, si un accord international s’applique et que les périodes sont validées. Sinon, elles peuvent être exclues.

Que faire si un trimestre manque sur le relevé ?

Demandez une régularisation auprès de la caisse (CNAV/SSI) avec les justificatifs. En parallèle, simulez l’impact d’un rachat si nécessaire.


📚 Sources officielles


🟢 Conclusion

Le dispositif carrières longues est une opportunité puissante pour ceux qui ont commencé tôt. Mais sa réussite repose sur la preuve d’amorçage, la qualité des justificatifs, et la bonne qualification des trimestres cotisés/assimilés. Une vérification fine évite des années d’attente supplémentaires.

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